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Quand le corps devient un ennemi (et comment le réhabiliter)

Depuis des siècles, les femmes ont été conditionnées à se méfier de leur propre corps.À le surveiller. À le discipliner. À le rendre désirable mais jamais trop. À l’effacer quand il dérange.

Résultat : beaucoup d’entre nous vivent coupées de cette source première de vérité. Nous faisons des choix « raisonnables » avec la tête, mais nous ignorons les signaux de fatigue, d’irritation, de blocage… jusqu’à nous convaincre que le problème vient de nous.

Et pourtant : votre corps n’est pas un obstacle. C’est un guide.


Habiter son corps

Le corps réduit à une vitrine : un héritage qui pèse lourd


Ce malaise n’est pas une affaire individuelle. C’est l’héritage d’un système qui s’est construit pendant des siècles.

  • La religion a longtemps associé le corps féminin au péché. On a valorisé la pureté, la chasteté, le contrôle, en culpabilisant toute forme de plaisir.

  • La médecine a minimisé la douleur des femmes. Jusqu’à récemment encore, on parlait d’« hystérie » pour expliquer leurs souffrances.

  • La culture populaire a figé des standards impossibles : être mince mais pulpeuse, jeune mais mature, séduisante mais jamais trop.


Ces injonctions ont façonné des générations de femmes qui se sont habituées à se regarder de l’extérieur, comme si elles étaient juges d’elles-mêmes.

Petit à petit, nous avons intériorisé l’idée que notre corps était un projet à corriger plutôt qu’un lieu à habiter. Une vitrine, pas une boussole.


Comment la déconnexion s’installe dans le quotidien


La plupart du temps, elle ne se manifeste pas par un grand traumatisme, mais par une suite de petites concessions, presque invisibles.

  • Vous dites « oui » à une invitation alors que tout en vous crie « non ».

  • Vous continuez une réunion alors que votre ventre est noué.

  • Vous faites semblant d’avoir envie, au lit comme dans la vie, parce que c’est « plus simple » que d’expliquer.

  • Vous transformez la fatigue en performance : café, sourire, efficacité, jusqu’à l’épuisement.


Ces gestes paraissent banals. Mais répétés, ils creusent une fracture entre ce que vous ressentez et ce que vous montrez. Entre l’intérieur et l’extérieur.


C’est ainsi que s’installe la déconnexion. Et plus elle dure, plus il devient difficile de savoir ce que vous voulez vraiment.


Les conséquences invisibles mais profondes


Ignorer son corps a un prix.

  • Sur la santé : douleurs chroniques, migraines, troubles du sommeil, fatigue persistante.

  • Sur le psychisme : anxiété diffuse, perte de désir, impression de tourner en rond.

  • Sur les relations : difficulté à poser ses limites, peur d’affirmer ses besoins, sentiment de jouer un rôle permanent.


Et lorsque le désir s’éteint, ce n’est pas seulement l’intimité qui est impactée. C’est aussi l’élan créatif, l’envie d’entreprendre, la capacité à se projeter.


Un système nerveux constamment en alerte ne laisse aucune place à la joie.Vous ne créez plus. Vous exécutez. Vous ne choisissez plus. Vous survivez.


Le désir : moteur de vie, pas performance


Nous avons appris à confondre désir et performance.Désir sexuel = preuve d’amour. Désir professionnel = ambition sans limite. Désir personnel = luxe égoïste.


Mais le désir est bien plus vaste que cela. C’est une force de mouvement. C’est ce qui nous pousse à dire oui à un projet, à rire, à créer, à aimer.


Quand il disparaît, nous avons tendance à nous accuser : « Je ne suis pas motivée », « Je n’ai plus d’envie », « Quelque chose cloche chez moi ».Alors qu’en réalité, c’est notre corps qui se protège.


Comprendre cette mécanique change tout. Le manque d’envie n’est pas une faiblesse. C’est un signal. Un appel à recréer des conditions où le désir peut renaître — en soi, dans son couple, dans ses projets.


désir et le corps

Pourquoi c’est un enjeu politique autant que personnel


Réhabiliter son corps comme guide n’est pas une fantaisie « bien-être ». C’est une stratégie de survie. Mais aussi une stratégie de pouvoir. Parce qu’une femme qui s’incarne n’a plus besoin de se justifier.Elle ressent ses limites et les respecte. Elle dit non avec clarté, et oui avec conviction.


Et ce simple geste — habiter son corps au lieu de le surveiller — devient un acte politique.Car une femme incarnée ne rentre plus dans le moule. Elle prend l’espace. Elle perturbe les codes. Elle inspire d’autres femmes à en faire autant.


C’est pour cela que ce chemin n’est pas seulement personnel. Il a une portée collective.


Réhabiliter le corps : une stratégie de puissance


Quand vous cessez de traiter votre corps comme un problème à corriger, vous découvrez qu’il est un allié puissant.


Une femme connectée à ses sensations :

  • dit non sans culpabilité,

  • prend des décisions alignées,

  • retrouve une énergie créative qu’aucune méthode rationnelle ne peut offrir.


Et ce désir retrouvé ne se limite pas à la chambre à coucher. Il rejaillit dans votre travail, vos projets, vos prises de parole.Il change la manière dont vous entrez dans une pièce, dont vous négociez, dont vous aimez.


Le résultat : de la survie à la vitalité

Imaginez prendre une décision importante sans tourner en boucle pendant des semaines.Imaginez dire oui à un projet, non pas parce qu’il le faut, mais parce que vous en vibrez.Imaginez sentir que votre corps n’est plus une cage mais un tremplin.

C’est ce qui devient possible quand on cesse de voir son corps comme un ennemi et qu’on le reconnaît comme ce qu’il est : un guide, un allié, une source de puissance.


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